Réparation sur contreplaqué
jeudi, 19 juillet 2018Cette page est seulement informative : je suis maintenant retraité et je ne construis plus commercialement.
Réparer le contreplaqué est assez simple mais on a besoin d'une base de bois sain pour pouvoir se raccorder dessus.
Il peut être plus simple, parfois d'enlever toute la partie, et de remettre une nouvelle plaque.
Mais de toutes façons, on a besoin d'une base saine exempte de toute trace de pourriture et de bois bien structuré: les lisses, membrures et autres supports doivent être changés en cas de "destructuration".
Ici, on commence par "taper dedans" jusqu'à ce qu'on arrive à des parties saines, le ciseau qu'on voit sur la photo est un peu exagéré, mais l'idée est de ne pas hésiter.
Quand on a finit avec le pourri, on sort le mètre et l'équerre, ou la fausse équerre, ça dépend, et on trace des formes géométriques qui seront faciles à relever et à reproduire sur une plaque neuve.
Les tasseaux sont remplacés et collés, si ils sont structurels (lisses, membrures par exemple) ils sont aboutés à l'aide de scarfs.
Là on est vraiment sur une plaque presque carrée, ne pas oublier d'orienter la nouvelle plaque, ou on va chercher à la tourner sans savoir quel est le bon sens.
Le scarf est entamé au ciseau à bois affuté, sans toucher au 2 derniers plis du contreplaqué CP pour ne pas les abimer.
Il est dégrossi sur une largeur de 8 fois l'épaisseur
Pour arriver à des surfaces bien planes et plutôt creuse que bosselées, je me sers d'une meuleuse d'angle avec un disque à lamelle,
et surtout avec variateur ce qui permet de la faire tourner assez lentement pour ne pas chauffer et bruler le disque qui rapidement ne poncerait plus.
Les coins sont arrondis car il est plus facile de faire correspondre 4 arrondis avec 4 autres arrondis plutôt que 4 angles avec 4 pointes, sans parler de ce qu'on fait avec les arêtes.
Il y a moyen de faire des ajustages précis en se servant d'une poudre de transfert: ici c'est du graphite, qui ne va pas affecter le collage.
Le graphite est étalé sur une surface, la pièce est appliquée contre l'autre, et là où il y a du graphite, les surfaces sont poncées.
La pièce rapportée doit correspondre le mieux possible avec la surface existante: on la plaque et on vérifie avec une règle orientée dans tous les sens pour être sûr de ne pas avoir de bosses à meuler après collage, normalement, la réparation n'est plus visible après peinture.
Il est plus facile de remplir un petit creux que de meuler une grosse bosse.
Là, la colle époxy chargée est indispensable parce que on part du principe qu'on remplit les creux et donc il n'y a qu'elle qui fait ça correctement. Il faut que ça dégueule tout autour.
Le serrage peut être fait avec des vis traversantes: de toutes façons, il faudra enduire à l'époxy les creux et donc les trous de vis pour la finition. Les baguettes aident à repartir le serrage, et donc diminue les vis.
Parpaings, batteries... tout ce qui est lourd est permis. Répartir le serrage plutôt que l'augmenter, si ça dégueule, c'est bon, sinon il faut rajouter de la colle.
Quand c'est une grande réparation, on peut utiliser du ruban d'emballage avec des agrafes, qu'on retirera consciencieusement jusqu'à la dernière, ou on trouvera rapidement de la rouille sous la peinture.
Le graphite a permis un bel ajustage: il y a eu peu de ponçage et la réparation ne se voit qu'en lumière rasante après peinture. Ca n'arrive pas tous les jours: exprès pour le tuto.
On peut passer une couche de résine époxy au couteau à mastic pour diminuer les couches de primaires.