Afficher les éléments par tag : strip planking
Construction d'une chaloupe voile aviron
Le Morbic 11 est une jolie chaloupe construite en strip planking, mode de construction assez moderne en petites lattes jointives collées sur la tranche, qui inclue la stratification époxy intérieure et extérieure de la coque. Il est dans la catégorie voile aviron. L'architecte : François Vivier a bien voulu modifier son gréement d'origine et y a ajouté un foc gréé sur un bout dehors.
Vous voulez votre Morbic en strip planking ? contact
Il mesure 3,35 m pour une largeur de 1,52 m. Il a du ventre, ce qui le rend spacieux et stable pour sa taille. Ses performances à la voile sont étonnantes.
Le bois choisi pour le bordage est du sapin rouge, triè car pour la taille des lattes, nous ne pouvons laisser aucun noeud.
L'étude des plans et les différents calculs pour monter le chantier sont maintenant habituels, et vous avez déjà vu des photos équivalentes à chaque début de projet.
L'étrave est en 3 épaisseurs collées longitudinalement. On essaye de tenir compte du fil du bois pour la structure.
Le tableau arrière sera chantourné dans un panneau constitué de plusieurs planches de frêne. Le chantier pour ce bateau consiste en une longue boite sur laquelle sont vissées les cloisons de montage.
Le tout est aligné à l'aide du niveau laser, ici on positionne l'étrave qui a été soigneusement équerrée selon les plans de François Vivier.
La construction en strip planking demande un grand nombre de pinces de serrage, serre joints, cales (recouvertes de ruban adésif pour qu'elles ne restent pas collées à la construction). Et encore bien d'autres dispositifs pour contraindre le bois et le mettre à la place qu'on a choisie pour lui.
On a commencé le bordage par le haut du bateau. Le bordage sera apparent, pourquoi ne pas y inclure une décoration? Bien sûr, aucune vis ou clou n'est utilisé : pas de trou dans le bateau à la fin de la construction : il sera verni.
Cette décoration consiste en une latte de frêne à fil marqué encadré par 2 lattes noires d'un bois qu'on appelle le wengé,
On pourra aussi choisir un autre style, comme à droite : des inclusions en sappeli (rouge). Mais les lattes de structure sont toujours en sapin rouge à fil très serré.
Le bordage avance, lentement, mais sûrement. A un moment, les serre joints ne peuvent plus serrer les lattes entre elles, il faut inventer d'autres dispositifs : des sangles et des ficelles tourniquets qu'on tord autour d'une chute de latte.
Le hérisson. A l'arrière plan, un autre Mesker en construction. Le sac rouge est une sécurité pour éviter que quelqu'un ne butte dans le serre joint.
Les lattes n'admettent plus la torsion sur le tableau ni sur l'étrave, On passe le rond du bouchain avec des lattes coupées en biais qui arrivent sur la latte supérieure.
Et puis enfin, on arrive à la dernière latte, la clore, il est avantageux qu'elle soit en queue de billard, cela permet de coincer le tout, une ou deux vis au centre peuvent assujettir le tout au chantier. Elles seront cachées par la contre quille.
Jusqu'à présent le tableau était protégé par un panneau sacrificiel, pour pouvoir visser les lattes dans ce martyr. Il est maintenant enlevé et stratifié, le fil du bois de frêne a été mis en valeur.
Stratification de la coque et pose d'un tissu d'arrachage. Le liston extérieur est tout de suite posé afin de renforcer le haut du bordage avant le retournement. Comme on va encore stratifier, il est protégé avec du ruban adhésif orange.
La contre quille a été mise en place, et 2 petits patins (non prévus par l'architecte) permettront de garder le bateau droit sur la plage et protégera la coque quand elle reposera sur le sol.
Le chantier est démonté, les cloisons sorties une à une, malgré le soin qu'on y a mis, il y a encore pas mal de coulées de colle à poncer.
La ponceuse passe dans pas mal d'endroits, mais ça finit toujours par du grattage et ponçage à la main.
La demi noix est prête à être stratifiée.
Une première imprégnation avec de la résine époxy diluée, un temps d'attente pour laisser s'échapper le diluant, une deuxième couche de résine sans diluant.
Et enfin le tissu. On ne sait pas trop quoi faire du bâton m...
Le tissu utilisé est du sergé, il épouse les formes plus facilement, au dessus nous ajoutons le tissu d'arrachage.
Les aménagements avaient été découpés dans 2 panneaux de contre plaqué marine de 6 mm. Quelques petits soucis à l'arrière : les cloisons et bancs longitudinaux ne correspondaient pas à nos mesures. Sûrement notre erreur.
Ils sont présentez et assemblés à l'aide de ruban adhésif.
L"assemblage à la coque se fait à l'aide de colle époxy chargée : on fait des "congés"
Le compartiment avant ainsi que l'arrière des coffres arrières seront remplis de mousse en polystyrène extrudé.
Ensuite tous les aménagements sont imprégnés de résine époxy.
Collage des bancs sans vis. L'architecte les a dessinés légèrement courbe, au moins l'eau ne stagnera pas. C'est vraiment un petit bateau tout en nuance et raffinement.
A droite : charpente sous la teugue : barreaux découpés au quart de nonante pour un léger bouge, la même courbe est utilisée pour l'arrondi vu de dessus. Les renforts longitudinaux renforceront les deux pieds de mât : pied avant pour misainier, pied arrière pour sloop misainier (avec foc)
Le contreplaqué prévu pour la teugue était trop petit car il était prévu pour un seul pied de mât. Alors il a fallu inventer quelque chose.
Une latte de wengé dans le banc de nage fait son petit effet.
Collage des renforts de lisses pour les dispositifs de nage.
Et la petite latte noire, qu'est ce t'en penses?
Et reponçage de tous les aménagements. Faire et défaire... Y'en a eu des imprégnations, ponçage, imprégnations... Et on en est même pas au verni !
La teugue avant est finalisée : 2 lattes de frêne à dessin choisies symétriquement, espacées par une règle de wengé.
Premières couches de verni.
Pas de commentaire.
La dérive est en pin sylvestre lamellée-collée avec sa poignée en frêne.
Le gouvernail est relevable, pelle de safran en pin sylvestre comme la dérive, le haut de safran constitué d'un nombre incalculable de pièces de contre-plaqué marine, un peu massif pour cette petite unité.
Barre en frêne bien sûr.
Et puis arrive le moment des cuirs : gainage des espars, protection des dispositifs de nage pour les avirons à oeil.
La mise au point de cette protection d'engoujure de godille nous a pris beaucoup de temps, de manipulations et de morceaux de cuir, mais le jeu en valait la chandelle. Maintenant c'est au point.
La ferrure de bout dehors sur l'étrave avec sa protection cuir.
Encore du ponçage ! Ce n'est pas la grande chaleur dans l'atelier.
Pose du mât dans le pied arrière. Présentation du bout dehors.
Présentation des voiles, ça dépasse de partout.
C'est le moment, entre deux dépressions, dans une heure il va venter et pleuvoir
Allez garçon, étarque moi ça comme la corde de ton violon.
Un petit coup de godille pour sortir de la pétole.
Ca commence avec une petite risette, juste de quoi gonfler les voiles.
Ce n'est pas seulement une jolie chose, ça navigue aussi.
Vitalité étonnante.
Retour à l'atelier pour les dernières mises au point.
Accueil